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De l’innocuité à l’efficacité : les méthodes in vitro deviennent indispensables à l’industrie cosmétique

20 mai 2015

by Premium Beauty News – 27 avril 2015
La dernière édition du salon in-cosmetics à Barcelone a été l’occasion pour le CED de présenter les dernières avancées concernant l’évaluation in vitro des produits cosmétiques. La table ronde modérée par Anne Canet, membre du CED et Pdg d’Attraction Conseil, et Vincent Gallon, rédacteur en chef de Premium Beauty News, a réuni quatre spécialistes du sujet : Béatrice Le Varlet (toxicologue et consultante), Marisa Meloni (Pdg de VitroScreen), Bart De Wever (Président d’ATERA), et Amélie Thépot (Présidente et fondatrice de Lab Skin Creations).
De nouvelles méthodes validées
Très récemment des nouvelles méthodes d’évaluation in vitro du potentiel sensibilisant des matières premières ont été mises au point en remplacement des méthodes in vivo sur animaux, maintenant interdites. « Depuis 15 ans, nous attendions des avancées dans ce domaine. Plusieurs développements conduits par les sociétés Procter & Gamble, Givaudan, Kao et Shiseido ont mis en avant des stratégies intéressantes. Le 5 février 2015, l’OCDE a adopté le 1er test in chemico pour identifier le potentiel sensibilisant des molécules. De son côté, en mars 2015, l’union européenne a validé et recommande une méthode (h-CLAT) de sensibilisation cutanée réalisée sur la lignée de cellules THP1, » explique Béatrice Le Varlet.
« Le remplacement des tests sur animaux nécessite une combinaison de stratégies, » complète Bart De Wever. « De ce point de vue, les alternatives sur épidermes reconstruits, telles que les méthodes Sens-IS, SenCeeTox et EE, présentent de nombreux avantages. »
Des modèles de peau reconstruite en 3D
En effet, les modèles 3D présentant des caractéristiques de parfaite reproductibilité, de fiabilité et de pertinence créent des opportunités uniques pour évaluer les ingrédients et les produits finis. « Grâce aux modèles 3D, nous pouvons disposer d’informations inédites en termes de synergie d’action, de cinétique d’application, de mécanisme cellulaire et moléculaire, » précise Marisa Meloni, Pdg de Vitroscreen. Les informations récoltées apparaissent alors plus riches que celles obtenues à partir des tests sur animaux et, parfois aussi, que celles sur volontaires humains.
Par ailleurs, les modèles 3D sont personnalisables et peuvent être produits sur mesures selon le type de cellules employées, l’âge des donneurs, le temps de culture, les stress induits … ils sont la porte ouverte à des multiples possibilités d’innovations. « Nous ne sommes qu’au début des possibilités engendrées par ces modèles, » confirme Amélie Thépot PDG de LabSkin Creation.
Nées de la contrainte liée à l’interdiction de réaliser des tests sur animaux, il semblerait que les méthodes alternatives ouvrent des portes vers d’autres connaissances, même si l’évaluation de la toxicité des produits demeure la principale préoccupation.