Au-delà des parfums gourmands sucrés vus et revus jusqu’à l’overdose, parfums et cosmétiques explorent aujourd’hui de nouveaux horizons où univers gustatifs et olfactifs se rejoignent sur des territoires encore peu explorés. Notes salées ou amères, café et croissants : plusieurs technologies permettent de créer des notes et accords plus ou moins singuliers, au premier desquelles la technologie Smell-The-Taste développée par dsm-firmenich. Trois questions à Albane Furet, parfumeure et aromaticienne spécialiste de ces ingrédients qui permettent de créer de nouveaux accords addictifs.
Premium Beauty News – Comment obtient-on les Smell-The-Taste, ces captifs de dsm-firmenich destinés à la parfumerie fine ?
Albane Furet – Lors d’une dégustation, plusieurs sens sont mis à contribution : la vue, l’odorat, le goût et l’ouïe, notamment si les textures sont croustillantes. Les Smell-The-Taste (STT) vont au-delà de la restitution d’un goût en odeur. Ils visent à reconstituer l’expérience globale de cette dégustation à travers une odeur.
Il y a 20 ans, dsm-firmenich a été pionnier en s’inspirant des arômes alimentaires et en les traduisant pour la parfumerie fine. Aujourd’hui, le succès des parfums gourmands est établi. Je suis l’un des rares parfumeurs qui vient du monde des arômes et je fais le lien entre deux métiers distincts. Aromaticien et parfumeur n’imaginent pas les parfums de la même façon. Un parfumeur pense d’abord à une image à construire, moi je construis une création autour du goût et de la sensation en bouche. J’ai une approche différente et je n’utilise pas les mêmes matières. Mon objectif est d’obtenir un reflet de la réalité plutôt qu’une proposition qui sente bon.
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