Julie Lasterade
25 octobre 2024

Dans la lignée des compléments alimentaires aux allures de bonbons, le collagène marin inonde le marché de la cosmétique sous forme de gomme à mâcher, de crème glacée ou encore de pâte à tartiner. Des friandises pour les réseaux sociaux dont les prétendues vertus anti-âge ne reposent sur aucune étude scientifique.

De l’extérieur, il en jette. Mais la devanture bleu lagon de la rue Lafayette, dans le 9^e arrondissement de Paris, n’annonce pas tout à fait la couleur. Le 48 Collagen Café ne sert pas de café. Pas d’expresso serré, pas de chocolat chaud, ni d’œuf en gelée au petit déjeuner. Dans un décor branché faussement vétuste, murs décrépis, parquet point de Hongrie impeccable, éclairage high-tech, l’endroit propose du collagène hydrolysé, c’est-à-dire dont les molécules ont été fragmentées, à déguster sur place ou à emporter. Au menu : mochi au collagène marin, patate douce et extrait de spiruline ; boissons végétales à base de riz et de soja enrichies au collagène marin et additionnées, au choix, de purée de framboise et de thé matcha, de charbon actif et de graines de sésame ou de spiruline ; bouillon d’os de bœuf, naturellement concentré en collagène servi dans des mugs taille XXL remplis à ras bord.

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