StratiCELL étend son offre de tests à l’hygiène féminine
6 décembre 2024
La paroi vaginale de la femme est recouverte d’un épithélium protecteur qui présente une structure pavimenteuse et stratifiée composée de cellules non kératinisées. Sa colonisation par une flore microbienne riche et complexe est une arme de défense naturelle contre les infections urogénitales. Tout au long de la vie de la femme, cet épithélium vaginal est soumis à des fortes variations physiologiques qui, combinées à l’utilisation de molécules chimiques externes peuvent engendrer des inconforts intimes tels qu’irritations, assèchements et dysbioses. L’innocuité de ces agents externes, qu’il s’agisse de produits d’hygiène ou de soin, doit donc être démontrée, en plus d’une objectivation de leur efficacité biologique. Traditionnellement, ces tests de sécurité et d’efficacité étaient réalisés ex vivo sur des explants vaginaux de rongeurs. Aujourd’hui, pour des raisons éthiques animales évidentes, ces tests sont plus communément réalisés sur des cellules vaginales humaines en monocouche. Cependant, ces modèles 2D ne modélisent pas la différentiation cellulaire ni les propriétés de barrière protectrice d’un organe vivant. Seules les reconstructions d’organoïdes en 3D permettent d’approcher la structure et la fonctionnalité du tissu vaginal vivant. En tant que prestataire de tests dermo-cosmétiques in vitro, StratiCELL a entrepris la reconstruction d’épithélium vaginaux humains en 3D, ou Human Vaginal Epithelium (HVE), à partir de cellules dérivées de carcinome épithélial vulvaire en monocouche. Leur culture en conditions contrôlées sur supports microporeux et à l’interface air/liquide, a permis à l’équipe d’aboutir à la reconstruction en 3D de tissus histologiquement semblables aux tissus vaginaux naturels. En effet, sur base de coupes paraffinées colorées à l’Hémalun/Eosine, ces épithéliums montrent une structure stratifiée non kératinisée typique de l’épithélium vaginal humain vivants [FIG1].
De plus, les HVE réagissent de façon attendue à un stress cytotoxique au chlorure de benzalkonium (BZK), un agent antiseptique et spermicide nocif. Comme en témoigne l’observation histologique de HVE traités par des doses croissantes de BZK, des altérations structurelles significatives sont observées, pouvant mener à une destruction complète des tissus en cas de fortes doses de BZK [FIG 2].
Enfin, de façon encourageante, des tests ELISA réalisés à partir des milieux de culture de HVE traités au BZK ont également permis de démontrer une réponse inflammatoire liée à une libération d’interleukine-1-β, confirmant la relevance physiologique de ce nouveaux modèle 3D in vitro [FIG 3].
Aujourd’hui, les équipes de StratiCELL continuent à travailler sur le développement de ce nouveau modèle 3D en se focalisant sur le microbiote vaginal et sur la compréhension de sa réponse biologique, afin d’offrir dans un futur proche un outil d’étude de l’efficacité et de la sécurité des nouveaux produits d’hygiène et de soin de la femme.
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