La validation des allégations liées au microbiote cutané : entre évaluation scientifique et marketing par Anne Charpentier via Euro Cosmetics

L’évaluation de l’effet des produits dermocosmétiques ou des actifs sur le microbiote cutané évolue vers des modèles de plus en plus complexes. Pourtant, ces modèles n’atteignent jamais le niveau de sophistication de l’écosystème du biofilm bactérien présent sur la peau. Il est par ailleurs désormais établi que le microbiome cutané est soumis à des variations intra-individuelles, selon les zones du corps, et inter-individuelles, influencées par des facteurs génétiques, intrinsèques et environnementaux.

Un écosystème complexe, profondément lié à l’homéostasie cutanée

Une peau en bonne santé favorise un équilibre adéquat entre les différentes bactéries présentes, et inversement, l’homéostasie cutanée implique un microbiome à la fois diversifié et finement régulé. Parfois, la simple diminution d’une espèce peut favoriser la prolifération d’autres, qui deviennent alors potentiellement pathogènes.

Des modèles 2D ou 3D, incluant l’inoculation d’un ou plusieurs micro-organismes, vivants ou inactivés, permettent de faire progresser la recherche sur des problématiques spécifiques, comme celles liées à la dysbiose : acné, dermatite atopique, psoriasis, troubles du cuir chevelu… Ces approches, parfois qualifiées de « réductionnistes » face à la complexité de l’écosystème bactérien cutané, restent néanmoins incontournables et contribuent à faire avancer les connaissances en biologie et microbiologie cutanée.

Les produits cosmétiques devraient préserver l’équilibre bactérien d’une peau saine, aussi variable soit-il, et permettre aux peaux fragiles ou lésées de retrouver leur équilibre naturel.

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