Poietis, le français de la bio-impression, vise une levée de 2 Mns € sur Wisee via 3D natives
11 septembre 2017
Poietis est le principal acteur français en bio-impression. L’entreprise, co-fondée en septembre 2014 et dirigée par Fabien Guillemot et Bruno Brisson, travaille sur l’impression 3D de cellules vivantes et plus précisément sur la reproduction de tissus de peau ou encore de follicules pileux. Depuis 3 semaines, Poietis a lancé une nouvelle campagne de financement participatif et souhaite lever 2 millions d’euros.
Grâce à cette première capitalisation, Poietis a su, en partenariat avec l’Inserm, créer une machine qui les propulsent à la pointe de la bio-impression. Il s’agit d’une bio-imprimante 3D laser combinant 6 brevets déposés par l’entreprise. Cette machine, unique au monde, imprime avec la plus haute résolution jamais atteinte et a la capacité d’imprimer cellule par cellule pour reproduire toute la complexité des tissus.
Sa technologie étant pour l’instant inégalée, Poietis travaille déjà en partenariat avec plusieurs géants des domaines pharmaceutiques et cosmétiques. L’entreprise propose une alternative exceptionnelle aux tests sur des animaux puisque les tissus qu’elle crée se rapprochent de plus en plus aux tissus humains.
Bien que les impressions actuelles sont de l’ordre de quelques mm² voire cm², l’objectif de Poietis est bel et bien de produire des tissus que l’on pourrait implanter chez l’Homme pour favoriser la réparation tissulaire. En effet, les deux co-fondateurs ont un objectif très précis. D’ici à 2021, ils espèrent être capable d’effectuer des greffes de peau artificielle sur les grands brulés. La technologie qu’ils développent est composée d’un mélange de cellules de prélèvements obtenus en milieu hospitalier et de collagène qui, successivement imprimés, créent un tissu. Leur imprimante est si précise qu’il pensent dans un futur proche pouvoir reproduire les caractéristiques de peaux de différents patients, comme la couleur par exemple et améliorer la performance des tissus et des organes.
A terme, des bio-imprimantes laser pourraient être implantées dans les hôpitaux pour produire des tissus vivants à la demande. Fabien Guillemot soutient que cet horizon se situe à moins de 10 ans. En attendant vous trouverez ci-dessous la nouvelle vidéo de Poietis présentant ses motivations pour sa récente campagne Wiseed.