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Quelle belle journée dédiée à l’Imagerie Cutanée ! by Cosmet’in Lyon et la SFI2C, le 11 Mars 2021

12 mars 2021

Cosmet’in Lyon et la SF2iC ont organisé le 11 mars une Journée thématique sur l’imagerie cutanée 

Ce programme inédit nous a offert en une journée un panorama remarquable de toutes les innovations de l’imagerie cutanée appliquée à l’objectivation des produits cosmétiques. Une opportunité de faire un point des appareils, des technologies et de l’I.A avec les experts scientifiques du domaine au cours de ces 15 présentations.

Etat de l’art imagerie cutanée
Ferial FANIAN – Laboratoires Fillmed/SVR

Caractérisation et étude de la peau : l’approche multi-spectrale
Marie CHEREL – Newtone Technologies

Imagerie polarimétrique : la mesure XPolar
Jan DUPONT – Kamax Innovative System

Métrique dermo-épidermique moderne de la peau en LC-OCT
Pr Jean-Luc PERROT – Service Dermatologie CHU St Etienne / DAMAE Medical

L’imagerie Raman appliquée au suivi de substances moléculaires actives dans la peau
Mohammed ESSENDOUBI – Université de Reims

Microscopie multiphoton in vivo : applications à la recherche en dermocosmétologie
Emmanuelle TANCREDE-BOHIN – L’Oréal Research & Innovation

Evaluating skin features with raster-scanning optoacoustic mesoscopy (RSOM)
Katja HAEDICKE – iThera Medical GmbH

Imagerie de l’élasticité sous-cutanée
Pr Hassan ZAHOUANI – LTDS Ecole Centrale de Lyon

Mesure de la taille adipocytaire sur différents modèles biologiques et modalités d’imagerie
Jean-Michel LAGARDE – Imactiv-3D

Introduction à l’Intelligence Artificielle
Sylvain DAL-MAS – Torus Actions

Calibration colorimétrique des dermoscopes – Partie 1 – Principes et précautions
Dr Mathieu HEBERT – Université de Saint-Etienne et Institut d’Optique Graduate School

Calibration colorimétrique des dermoscopes – Partie 2 – Applications et perspectives
Romain VIE – Pixience

La maîtrise du risque de la mise en œuvre des techniques innovantes au sein des études cliniques de routine en dermocosmétique
Jean-Christophe PITTET – Orion

Imagerie 3D une approche globale des signes du vieillissement cutané
Jean-Jacques SERVANT – Eotech

Panorama des technologies et des méthodes d’imagerie à travers la recherche sur la plateforme Clinical Testing de Skinobs
Anne CHARPENTIER – Skinobs

 

Quelques mots des faits marquants

Ferial Fenian a dressé un panorama de toutes les techniques d’imagerie cutanée et de leurs applications diverses et variées à toutes les profondeurs de la peau et pour analyser les différentes structures de la peau : depuis les couches cellulaires, les réseaux fibrillaires, les capillaires jusqu’aux cellules elle-mêmes.

Grâce à l’imagerie hyperspectrale il est possible de reconstruire des images couleurs et d’extraire des données colorimétriques standardisées de calculer des cartographies. C’est une technologie unique qui permet d’obtenir des informations sur la couleur et la composition de la peau et d’évaluer leurs variations spatiales.

La LC-OCT 3D permet de visualiser et de mesurer l’épaisseur de l’épiderme, les kératinocytes en nombre et en taille, l’ondulation de la jonction dermo-épidermique, la taille des noyaux des kératinocytes entre autres. Jusqu à aujourd’hui le calcul du nombre de kératinocytes était rarement possible sauf par histologie ; dans l’étude qui a été réalisée par le professeur Jean-Luc Perrot le nombre moyen de noyaux est de 49096 par mm2 chez les sujets âgés et de 40168 par mm2 chez les sujets jeunes. On trouve une corrélation entre le nombre de couches de noyaux et donc de kératinocytes et l’épaisseur mesurée de l’épiderme. La caractérisation des kératinocytes en LC-OCT 3D mesure le nombre de kératinocytes par unité de surface en mm2, le nombre moyen de couches cellulaire dans l’épiderme et le diamètre ainsi que le l’index de sphéricité des noyaux ainsi que la répartition spatiale de ceux-ci au sein de l’épiderme.

La microscopie multi-photonique permet de mesurer l’épaisseur du stratum corneum, de l’épiderme, de mesurer la variation de la jonction dermo-épidermique et de mesurer le nombre de couches cellulaires. Elle mesure et visualise la densité des kératinocytes par mm2 tout comme la structure de la peau. Cette microscopie quantifie la densité de la mélanine tout comme la densité du collagène et des réseaux fibrillaires, le diamètre des fibres de collagène ou leur longueur moyenne et aussi l’aplatissement de la jonction dermo-épidermique.

La RSOM ou raster scanning opto acoustic mésoscopic est une méthode innovante via une excitation laser et une détection par ultrasons. Elle permet la reconstruction par bande de fréquence. La profondeur d’étude est de un à 2,5 mm et sa résolution de 10 à 40 µm. Cette méthode visualise le stratum corneum, la base du stratum, le derme papillaire, le derme réticulaire et l’hypoderme .On peut définir une épaisseur de tranche de 40 µm et étudier en section perpendiculaire, l’augmentation du volume sanguin grâce au diamètre des capillaires.

La caractérisation de l’élasticité cutanée en surface et en profondeur est une approche non invasive basée sur la propagation des ondes de surface. Elle mesure l’élasticité des sous-couches cutanées. C’est une imagerie de la palpation sans contact. Le dispositif UnderSkin mesure la visco-élasticité sans contact en surface par essai de fluage. La source d’excitation est une impulsion d’air qui provoque des ondes qui mesurées permettent le calcul de l’anisotropie de la tension cutanée en profondeur.

La visualisation par microscopie sur plaque histologique à partir d’explants ou de peau reconstruite d’organoïdes ou de peau imprimée permet de transformer l’image en instrument de mesure grâce à des process automatisés et un choix entre résolution et quantité de données. On obtient des possibilités d’évaluation de la production de collagène, de la production de gouttelettes liquidiques sur des coupes d’adipocytes par exemple. On peut même évaluer la différenciation des pré-adipocytes et des adipocytes.

Chez EOTECH la projection de franges a évolué depuis le milieu des années 2000 vers la projection de franges associée à la stéréométrie. Des innovations constantes dans le traitement des données permettent de comparer la densité des lignes et d’obtenir une cartographie 3D des écarts de la profondeur des lignes. On peut tout aussi bien mesurer les écarts de volume du visage, du front des pommettes ou du nez et les visualiser. L’approche 3D globale de l’analyse du visage permet de mesurer le relief de la peau, sa forme et son volume ainsi que la caractérisation du microrelief des ridules et des rides et aussi du relâchementglobal. C’est une analyse volumétrique et morphométrique très complémentaire .

Jean-Christophe Pittet de la société Orion concept attire notre attention sur les enjeux et les limites de l’innovation entre recherche et routine et utilisation d’instrumentation classique ou innovante. Les points d’attention se portent sur la validation scientifique de l’instrumentation, des compétences requises de leur mises en œuvres dans des conditions particulières, du respect du domaine de validité de l’instrumentation et de son intérêt potentiel. Il est intéressant de prendre en considération la sensibilité à l’effet cosmétique de l’instrumentation innovante. Finalement est-ce que le niveau de risque ne dépend pas de la conscience du risque que l’on a ?

Les questions posées tout comme les commentaires apportés lors de ces différentes conférences ont mis en perspective le choix des techniques quant au temps d’acquisition, temps d’analyse, leur coût, leur pertinence en fonction des zones étudiées.

Au-delà de l’aspect scientifique de toutes ces présentations de ces technologies innovantes, on mesure l’importance des équipes inter et multidisciplinaires qui contribuent à leur validation et leur utilisation dans l’évaluation de l’efficacité des actifs et produits dermocosmétiques. Toutes ces technologies tant dans l’acquisition que dans le traitement et la valorisation des données laissent présagées de belles avancées à venir !

 

Pour plus d’information, merci de contacter Marie-Christine Di Murro,
Secrétariat de Cosmet’In Lyon
Tel: 04.72.85.07.74
email : cosmetinlyon@cosmetinlyon.com

À très bientôt!

Anne Charpentier
CEO
Skinobs