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Analyses cliniques : L’intérêt des mesures quantitatives en cosmétique

20 mai 2015

By Premium beauty News – 3 novembre 2014.

Comment mesurer les effets d’une formule cosmétique ou simplement d’un actif donné ? Parmi les multiples solutions disponibles, la plateforme de protéomique quantitative haute résolution développée par la société française Phylogene semble particulièrement prometteuse.

Au départ, il s’agit d’une technique mise au point pour la recherche fondamentale. Les méthodes développées dans ce cadre étant maintenant suffisamment robustes et éprouvées, Phylogene s’est chargée de l’adapter à l’analyse de grosses molécules. La plateforme MS Phylogene utilise pour cela une configuration originale de spectrométrie de masse couplée à la nano-chromatographie liquide haute pression (nanoLC-MS/MS).

Mesure quantitative des protéines

L’objectif est de réaliser une comparaison quantitative de l’ensemble des protéines de deux échantillons complexes. Concrètement, des échantillons d’explants de peau, de peau reconstituée, de D-Squame, de fibroblastes, de kératinocytes ou autres biopsies ayant subi un actif, sont comparés à leur témoin placebo. La plateforme est suffisamment puissante pour pouvoir identifier 200 à 2000 protéines différentes par échantillon et mesurer leurs quantités relatives. En comparant ces données à celles issues du placebo, on dispose d’une première indication sur les effets possibles (et parfois inattendus) des molécules étudiées.

« La plateforme s’avère très séduisante pour des applications en cosmétique,  » explique Gilbert Skorski, Président de Phylogene. «  Les protéines sont, en effet, les premiers acteurs du fonctionnement et de la structure de la cellule. » D’où l’intérêt de connaître l’incidence d’une formule ou d’un actif sur ces protéines, notamment dans le contexte de l’interdiction des tests sur animaux. «  Les techniques qui recherchent les gènes activés passent au second plan, car les molécules exprimées des gènes ne sont pas directement mises en évidence par ces techniques,  » précise-t-il.

L’autre avantage mis en avant par Phylogene tient à la nature quantitative de la technique. « On dispose d’une information immédiate sur l’effet et l’intensité des phénomènes provoqués,  » souligne Gilbert Skorski. Celle-ci devant, bien entendu, être analysée et interprétée. Par la suite.

Enfin, cette technique n’étant pas ciblée, elle permet de ne pas limiter la recherche aux idées préconçues que l’on peut se faire de l’effet d’un actif, mais au contraire d’appréhender ce qui se passe globalement, le positif comme le négatif. « Ceci évite les surcoûts de la découverte tardive d’effets négatifs insoupçonnés d’un actif a priori intéressant. » A contrario, les bonnes surprises ne sont pas exclues et des effets insoupçonnés mais particulièrement intéressants peuvent émerger.

Le tout, selon Phylogene, dans un délai inférieur à un mois pour un screening complet d’actif.

Analyse des effets

Une fois cette étape effectuée, il est possible d’effectuer une analyse bioinformatique et statistique pour identifier les voies métaboliques et les fonctions biologiques ou moléculaires activées. Phylogene a développé le module Coravalid à cet effet.

« Cette étape est extrêmement importante car la masse d’information est telle que sans ces analyses complémentaires, l’expérience montre qu’on aura tendance à ne s’intéresser qu’à ce que l’on connaît déjà et on passera à côté des choses nouvelles correspondant à des effets insoupçonnés. On risque fort de perdre le bénéfice de la quantification relative de toutes ces protéines » explique Gilbert Skorski. « Enfin, Il est également possible de cibler de multiples protéines qui auront été identifiées comme biomarqueurs et de suivre ainsi l’effet spécifique de l’actif, ou d’effectuer les mêmes approches sur les métabolites générés par ces protéines, ou encore d’étudier les modifications post-traductionnelles des protéines,  » conclut-il.

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