| 15.03.2016 à 18h01 • Mis à jour le 15.03.2016 à 18h09

Certains fabricants de cosmétiques utilisent toujours des animaux pour tester leurs produits avant leur commercialisation. Selon une étude réalisée en 2016 par l’association de défense des animaux Peta, plus de 250 marques de cosmétiques — notamment Avon, Neutrogena, Guerlain, L’Occitane, MAC Cosmetics, Vidal Sassoon et Mary Kay — ont encore recours à ces pratiques. Selon, la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux, 27 000 animaux sont utilisés pour ces tests chaque année.

Ces expérimentations sont parfois cruelles. Il arrive que des produits chimiques soient versés dans les yeux des lapins ou appliqués sur leur peau rasée. Des souris et des cobayes sont utilisés pour déterminer les pathologies susceptibles d’être créées par une substance — un processus qui peut nécessiter un gavage forcé, une exposition cutanée ou des inhalations.

La législation européenne fait boule de neige

Mais les choses sont en train de changer. En 2013, l’Union européenne, qui représente le plus grand marché au monde des cosmétiques et des soins, a été l’une des premières régions du monde à interdire les tests sur les animaux pour cette industrie. L’Inde, Israël, et la Norvège ont fait de même l’année suivante. Et l’an dernier, la Nouvelle-Zélande, l’Argentine, la Turquie, l’Etat de São Paulo, la Russie, la Corée du Sud, le Canada et Taïwan ont instauré de nouvelles lois et fait des propositions visant à bannir ces pratiques.

« On observe un effet boule de neige depuis la décision de l’UE qui a fait comprendre aux législateurs du monde entier qu’il leur fallait également changer, note le docteur Nick Palmer, directeur des campagnes chez Cruelty Free International, une organisation qui prône l’interdiction de ces expériences. Plus il y a de pays qui mettent fin aux tests sur les animaux, plus la pression s’accroît sur ceux qui sont à la traîne dans ce domaine, d’autant que les entreprises qui effectuent encore ces tests devront se confronter aux interdictions de commercialisation dans l’Union

Européenne. » « Alors que la plupart des grands marchés de la cosmétique ont adopté une nouvelle législation ou sont en train d’en débattre, la demande des consommateurs et la volonté politique ne font que s’accroître », ajoute Claire Mansfield, directrice de campagne chez Humane Society International (HSI).

Une étude de Nielsen réalisée auprès de 1 000 personnes montre que la mention « non testé sur les animaux » est l’argument numéro un pour les acheteurs de produits de beauté, 57 % des participants préférant cette information aux autres arguments de vente. Par ailleurs, 43 % des participants se disent prêts à dépenser plus d’argent pour les produits qui ne sont pas testés sur les animaux. « Ces résultats devraient envoyer un message fort à l’industrie de la cosmétique et aux législateurs », estime James Russo, vice président et analyste consommateur chez Nielsen.

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