Reproduire en une heure la réaction de la peau à l’exposition au soleil de Marseille au mois de juillet, tester l’élasticité de l’épiderme après plusieurs semaines d’utilisations d’une crème anti-âge ou hydratante, observer la solidité d’un cheveu… Toutes ces expériences sont désormais réalisables au sein de l’Université de Cergy-Pontoise et de ses locaux du site de Neuville-sur-Oise. Inaugurée il y a quelques jours, la plate-forme appelée Cosmétomique va jouer un rôle important au sein de la Cosmetic Valley, regroupement des acteurs du monde du cosmétique s’étalant de Tours et Blois en passant par Orléans et la région parisienne jusqu’au Havre. « Il faut regrouper les outils permettant de mettre à l’épreuve les produits Cosmétiques conçus dans la cosmétic Valley, explique Pascal Griesmar, professeur et responsable de Cosmétomique. C’est fait ici ! ».
À l’origine de ce laboratoire de haut niveau, on trouve un changement de la législation. « Avant, on testait les produits sur des grands singes, souffle le professeur. C’est maintenant interdit par une loi européenne ».
Vibromètre 3D mesurant l’élasticité d’une matière en vibration ou encore topographe optique visualisant les reliefs de la peau… Ces outils, qui vont permettre de continuer les essais des cosmétiques, sont extrêmement coûteux. « Nous allons pouvoir louer nos instruments et nos locaux pour que les start-up et petites entreprises du secteur qui n’ont pas les moyens d’avoir des laboratoires comme les géants mondiaux, puissent s’essayer », résume Nicolas Wilkie-Chancellier, chercheur et professeur à l’université. Les élèves doctorants devraient aussi se bousculer dès la rentrée prochaine pour profiter de ces outils attrayants.
Le Kamax, « premier scanner optique au monde », selon son créateur, permet ainsi de radiographier un objet 1 000 fois plus petit que le millimètre. « On va pouvoir constater l’influence d’un produit sur le cheveu », s’enthousiasme Jérôme Desroches, le concepteur et ancien chercheur du CNRS.
En réponse aux récents cas de cosmétovigilance rapportés par l’ANSES, la FEBEA tient à rappeler…
Fondée en 2015 par un groupe de scientifiques de Harvard University (États-Unis), de l’ESPCI Paris…
L’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) a annoncé mercredi 30 octobre avoir identifié des substances…