Des scientifiques nord-américains ont publié les premiers résultats de mise au point d’une méthode plus rapide et plus efficace d’évaluation de la toxicité des produits chimiques qui pourrait réduire la nécessité de tests sur animaux. Les chercheurs ont testé en laboratoire environ 10.000 types de composés chimiques différents, notamment des pesticides, des produits chimiques industriels, des additifs alimentaires et des médicaments. Les résultats ont été utilisés pour construire des modèles « prédictifs » sur la toxicité pour les humains ou l’environnement des composés chimiques, ou de leurs combinaisons. Le projet, baptisé Tox21, est porté conjointement par trois agences fédérales américaines : Environmental Protection Agency, National Institutes of Health (NIH), Food and Drug Administration (FDA).
Après avoir testé environ 10.000 composés, chacun à 15 concentrations différentes et sur différentes cibles cellulaires, l’équipe a ensuite utilisé les données ainsi recueillies pour construire des modèles prédictifs de nouvelles combinaisons chimiques.
« Pour des milliers de substances chimiques auxquelles sont exposés les humains les données disponibles pour évaluer leurs effets toxiques potentiels s’avèrent insuffisantes, »
écrivent les auteurs de l’étude publiée dans la revue Nature Communications. [1] Mais les tests de toxicité traditionnels utilisant des animaux sont coûteux et les différences entre les espèces font qu’ils ne permettent pas toujours de prédire avec précision l’effet d’une substance chimique sur les humains. Ces tests sur animaux soulèvent également des préoccupations éthiques concernant le bien-être animal. « Un objectif important du programme américain Tox21 est de substituer les données de toxicité in vitro au données in vivo afin de réduire l’expérimentation animale, » explique à l’AFP Ruili Huang, chercheur au sein du NIH et coauteur de l’étude. Mais pour ce faire, les essais de toxicité sur cellules doivent être tout aussi, ou plus prédictifs, pour l’homme que ceux réalisés sur les animaux.
Après avoir testé environ 10.000 composés, chacun à 15 concentrations différentes et sur différentes cibles cellulaires, l’équipe a ensuite utilisé les données ainsi recueillies pour construire des modèles prédictifs de nouvelles combinaisons chimiques.
« Le regroupement des composés selon des similarités de structures et de profils d’activité lors des tests révèle des relations structure-activité permettant de générer des hypothèses mécanistes»
expliquent les chercheurs qui ont utilisé les données sur la structure et l’activité des substances pour construire des modèles prédictifs pour 72 points de toxicité in vivo.
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