Dans cette partie, Michelle Vincent nous entraîne vers d’autres contributions, celles décrivant comment certaines sociétés privées ont assuré la continuité des travaux de recherche universitaire en bio-ingénierie cutanée pour compléter à leur façon les connaissances initiales. Ces contributions ne sont pas les seules (et nous essaierons d’obtenir d’autres témoignages), mais elles représentent la façon dont les choses ont été approchées.
Jean Claude Le Joliff
3. Le continuum avec les initiatives privées
En 1977, le CERCO (Centre d’Études et de Recherche cosmétologiques) voit le jour sous l’impulsion d’un chimiste cosmétologue passionné, Paul Tisnes, qui en sera l’administrateur, et du Pr. Jean Pierre Escande, dermatologue, tous deux étudiant alors le film hydro-lipido-protidique (HLP) de la surface cutanée. Ce G.I.E (Groupement d’Intérêt Économique), est hébergé initialement chez Sanofi. Il regroupe les sociétés Yves Rocher (40 %), Roger & Gallet (20 %), Stendhal (20 %) et Expansion Biologique Française (20 %). Ginette Brouchot, esthéticienne chez Yves Rocher, sera également de l’aventure. Ces trois pionniers, entourés d’une équipe restreinte de techniciens, avaient bien conscience de participer au démarrage d’une nouvelle voie en cosmétologie. …