Dès 2016, la Suisse pourrait adopter de nouvelles normes en matière de publicité. Les marques devront prouver le rêve qu’elles offrent ! via Le Matin

9 novembre 2015

Des rides qui disparaissent, une peau visiblement plus jeune et un âge qui s’évapore, les publicités cosmétiques nous promettent des merveilles. Des merveilles «pas réalistes», selon Laurence Imhof, directrice de la clinique dermatologique de l’Hôpital de Zurich, qui intervenait hier dans la SonntagsZeitung.

La situation pourrait changer dès 2016 si la Suisse met en application les normes européennes en matière de publicité sur les cosmétiques. Celles-ci demandent notamment que des éléments probants attestent de l’efficacité du produit et que les allégations soient compréhensibles pour le consommateur moyen. Elles interdisent également de «laisser entendre qu’un produit procure un bénéfice particulier» si ce n’est pas le cas.

Protéger le consommateur

Alors que le journal dominical alémanique affirme que cette nouvelle législation entrera en vigueur en 2016, Stefan Kunfermann, porte-parole de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), nuance. «La consultation est encore ouverte jusqu’à mi-novembre. C’est un très gros dossier, il y a beaucoup de discussions», précise-t-il. Pour le moment, la loi suisse n’interdit la tromperie dans le domaine de la cosmétique que si elle peut avoir des conséquences pour la santé. «Par exemple, une crème solaire qui n’offre pas l’indice de protection indiqué», détaille-t-il.

De son côté, Mathieu Fleury appelle à une meilleure protection du consommateur contre les faux slogans. «C’est un combat que nous menons depuis un moment. Cela fait longtemps que la publicité tient un discours invérifiable», explique le secrétaire général de la FRC. Il dénonce les promesses irréalisables des marques de cosmétiques. «Ils nous promettent presque la vie éternelle, mais on sait bien que ces produits agissent surtout en surface», constate-t-il.

Autre problème à ses yeux, le discours pseudo-scientifique fréquent dans les publicités. «Il y a des chercheurs en blouse blanche dans un laboratoire, les gens croient à une innovation technologique», analyse Mathieu Fleury. Le secrétaire général de la FRC regrette également que ce qui est écrit en tout petit relativise souvent ce qui est écrit en grand.

Et il assure que ce changement serait aussi positif pour les marques de cosmétiques. «Si le client peut acheter en toute sécurité, c’est un rapport de confiance bénéfique pour tout le monde», souligne-t-il.

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