Revendications cosmétiques : comment les objectiver efficacement

Introduction

Dans un marché de la beauté en constante évolution, les revendications cosmétiques (claims) jouent un rôle crucial pour attirer l’attention des consommateurs. « Hydrate 24h », « réduit les rides », « teint plus lumineux »… Autant de promesses marketing qui doivent être objectivées par des données scientifiques fiables. Mais comment prouver ces allégations de manière efficace, crédible et conforme aux réglementations ?

Qu’est-ce qu’une revendication cosmétique ?

Une revendication cosmétique est une affirmation sur les bénéfices ou les effets d’un produit, utilisée à des fins de communication et de marketing. Elle peut être :

  • Fonctionnelle : « Hydrate la peau », « matifie durablement »,
  • Sensorielle : « Texture légère », « parfum agréable »,
  • Émotionnelle ou sensorielle : « Sensation de fraîcheur », « effet cocooning »,
  • Scientifique : « Réduit les rides de 25% après 4 semaines ».

📌 Réglementation à connaître : En Europe, le Règlement (CE) n°1223/2009 impose que toute allégation cosmétique soit vérifiable, sincère et justifiable, selon les critères établis par le règlement (UE) n°655/2013.

Pourquoi objectiver les revendications ?

Objectiver une revendication, c’est la prouver par des données mesurables et fiables. Cela permet de :

  • Se conformer à la réglementation européenne,
  • Gagner la confiance du consommateur,
  • Se différencier face à la concurrence,
  • Prévenir les risques juridiques et les sanctions des autorités.

Méthodes pour objectiver une revendication cosmétique

1. Tests in vivo sur volontaires

Ces tests permettent d’observer les effets réels du produit sur la peau ou les cheveux.

🔍 Exemples :

  • Mesure de l’hydratation (cornéomètre),
  • Réduction des rides (profilométrie, imagerie 3D),
  • Évaluation de la fermeté ou de l’élasticité (cutomètre).

2. Tests instrumentaux

Réalisés à l’aide d’appareils de haute précision, ces tests offrent des résultats objectifs et quantifiables.

✅ Avantages :

  • Données scientifiquement robustes,
  • Mesures répétables et standardisées.

3. Auto-évaluation sous contrôle dermatologique

Les volontaires testent le produit et remplissent un questionnaire subjectif (efficacité perçue, confort, facilité d’application, etc.).

💬 Utile pour les revendications sensorielles ou émotionnelles.
⚠️ Ces données doivent être croisées avec des mesures objectives pour renforcer leur validité.

4. Études cliniques ou dermatologiques

Elles apportent un niveau de preuve élevé, notamment pour les produits à promesses fortes (anti-âge, acné, sensibilité, etc.).

5. Données bibliographiques / matières premières

Certaines revendications peuvent être justifiées à partir de la littérature scientifique ou des études fournies par les fabricants d’ingrédients actifs.

📚 Exemple : Un actif ayant démontré un effet antioxydant sur peau en laboratoire peut soutenir une revendication « protège contre les radicaux libres ».

Bonnes pratiques pour objectiver ses claims

  • Définir les allégations dès la phase de développement,
  • Choisir des méthodes de test adaptées à chaque type de promesse,
  • Travailler avec des laboratoires accrédités,
  • Documenter rigoureusement les preuves dans le dossier produit (PIF),
  • Éviter les formulations vagues ou trompeuses.

Conclusion

Objectiver les revendications cosmétiques ne relève pas seulement d’une exigence réglementaire : c’est un véritable levier de crédibilité, de confiance et de différenciation marketing. En combinant méthodes scientifiques et stratégie marketing responsable, les marques peuvent affirmer leurs promesses avec légitimité — et séduire des consommateurs toujours plus exigeants.

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