Des molécules bio-inspirées pour favoriser la cicatrisation via CNRS
1 février 2022
Le Laboratoire de biologie tissulaire et d’ingénierie thérapeutique, en collaboration avec la société Les laboratoires d’Anjou, a synthétisé une molécule biomimétique qui facilite la régénération des cellules et la cicatrisation de la peau. Elle est intégrée dans des produits cosmétiques et dans un baume cicatrisant utilisé par les chirurgiens esthétiques.
La jonction entre le derme (la couche profonde de la peau) et l’épiderme (la couche superficielle), assure la solidité mécanique de la peau et permet la transmission de signaux biologiques et de molécules. Ces fonctions essentielles peuvent être altérées par une blessure cutanée, ou en raison du vieillissement de la peau. Pour lutter contre cette dégradation, Patricia Rousselle, directrice de recherche CNRS au Laboratoire de biologie tissulaire et d’ingénierie thérapeutique1, a développé une solution qui favorise la régénération cellulaire en renforçant l’adhérence entre le derme et l’épiderme.
Spécialiste de la jonction dermo-épidermique, et plus particulièrement des laminines – des protéines qui jouent un rôle clé dans la cohésion entre le derme et l’épiderme, Patricia Rousselle a identifié le court fragment d’une laminine spécifique qui induit l’adhérence entre les deux couches. »En synthétisant ce fragment nous avons obtenu une petite molécule qui peut traverser l’épiderme et atteindre ainsi sa cible, la jonction dermo-épidermique, par simple application sur la peau », indique Patricia Rousselle. Ce peptide biomimétique pouvait ainsi donner naissance à des traitements dermatologiques activant la régénération tissulaire.
Par la lettre Innovation du CNRS