Une crème anti-âge ne se substituera jamais à la chirurgie, qui permet d’effacer quasi instantanément les signes du vieillissement cutané. Un produit cosmétique n’est d’ailleurs pas destiné à traiter, sinon il serait considéré comme un médicament. Un produit cosmétique est avant tout une expérience sensorielle, avec une dimension hédoniste qui caractérise le domaine de la cosmétologie. Ceci étant dit, le consommateur attend de plus en plus des résultats de la part des laboratoires cosmétiques, et plus particulièrement dans le segment de l’anti-âge. Atténuer ou éliminer les rides, donner de l’éclat au teint, éliminer les pigmentations disgracieuses, redonner l’élasticité de nos 20 ans à la peau, qui subit les assauts inexorables du temps, du stress, de la pollution, des intempéries, tels sont les challenges qui attendent les laboratoires cosmétiques.
Les résultats doivent être immédiats, c’est l’époque qui l’exige. La recherche permet, avec les progrès des nanotechnologies, biotechnologies, de la génomique et de la biologie cellulaire, de mettre au point des actifs efficaces et des formes cosmétiques qui, au-delà des textures originales qui sont créées, optimisent l’activité «anti-âge» des produits.
Une bonne hydratation
Pour prévenir ou lutter contre le vieillissement cutané, il est important de connaître les cibles potentielles, sur lesquelles vont agir les ingrédients «anti-âge». Assurer une bonne hydratation de la peau constitue le premier geste. Au-delà des apports hydriques essentiels par l’alimentation, le maintien d’un niveau d’hydratation suffisant pour assurer les propriétés mécaniques optimales (élasticité, fermeté) peut être obtenu par la composition en ingrédients de la crème utilisée, notamment les huiles végétales, les humectants (glycérine, sucres, glycols), mais aussi des actifs spécifiques ayant une action sur les mécanismes de l’hydratation. Utiliser des polymères naturels comme l’acide hyaluronique ou le collagène permet de retenir l’eau au niveau de l’épiderme.
Une autre stratégie consiste à inhiber les radicaux libres. Ces derniers sont des espèces moléculaires, fabriquées quotidiennement dans l’organisme, nécessaires pour lutter contre les agressions extérieures (virus, bactéries, cellules cancéreuses…). Lors de l’exposition intense au soleil, par l’action du stress, d’une mauvaise alimentation ou de l’action des polluants atmosphériques, ces molécules sont produites en excès et accélèrent le vieillissement. Depuis longtemps, l’industrie cosmétique sait produire des pièges à radicaux libres, qu’ils soient antioxydants ou antiglycants.
Nous retrouverons également des produits naturels qui ont une activité sur le phénomène de l’inflammation, résultat de l’action des radicaux libres et impliqués dans le vieillissement de la peau. Pour empêcher ce processus, il ne suffit pas de prendre soin des tissus cutanés, il faut aussi protéger les structures qui les alimentent et les font réagir en agissant sur la micro-circulation sanguine cutanée et l’innervation de la peau. À ce titre, le développement de molécules ou d’extraits végétaux ayant une activité sur ces deux structures donne des résultats intéressants.