« Touchy Finger », un doigt humain augmenté et connecté via LTDS – Ecole Centrale Lyon
6 janvier 2022
Une solution pour évaluer le toucher de la peau et des cheveux
Spécialiste en ingénierie du toucher, le LTDS de l’École Centrale de Lyon et du CNRS, a développé un dispositif innovant de doigt humain augmenté et connecté. En dotant simplement son doigt d’une bague équipée de capteurs, la consommatrice pourra, pour la première fois, évaluer la douceur de sa peau et de ses cheveux. Les données de la bague analysées à distance par un algorithme d’AI (Artificial Intelligence) permettront d’identifier un profil sensoriel. Des soins cosmétiques ultra-personnalisés pourront alors être proposés par les marques afin d’offrir une nouvelle expérience sensorielle à leurs clientes. Ce projet a été désigné coup de cœur du jury lors de la 6eme édition « The Cosmetic Victories 2021 ».
En quoi consiste cette innovation ? Comment est-elle utilisée ?
Connaître et comprendre le toucher permet de pénétrer dans l’intimité du consommateur et devient un argument incontournable pour le marketing cosmétique. Le Laboratoire de Tribologie et Dynamique des Systèmes (LTDS), pionnier et leader français dans le développement d’outils dédiés à la métrologie du toucher, a mis au point un savoir-faire et des technologies d’objectivation du toucher. Spécialisé en bio-ingénierie cutanée et capillaire, sa recherche s’intéresse aux développements des connaissances de l’interaction tactile du doigt humain lors d’un geste du toucher. Ces travaux ont permis de développer un dispositif in vivo innovant de caractérisation du toucher.
Lorsque nous touchons la surface d’un objet avec notre index, le frottement de la peau du doigt sur la surface fait vibrer les mécanorécepteurs situés dans la pulpe du doigt. On peut imaginer ces biocapteurs comme des petits disques ultra sensibles à la vibration et à la déformation de la peau du doigt. Si c’est doux, ils génèrent de petites vibrations de quelques hertz. Si c’est rugueux, les vibrations ont une amplitude plus importante et leur fréquence est de quelques centaines de hertz. La réponse vibratoire est alors instantanément convertie en un signal électrique, puis transmis via le système nerveux central au cerveau, qui interprétera cette information en qualité sensorielle de la surface.
Publié Par Roberto VARGIOLU, Hassan ZAHOUANI – 07 avril 2021