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Les allégations olfactives des produits cosmétiques et d’hygiène : Protocoles et Méthodes par Sensenet

Longtemps sous-estimée, l’olfaction est aujourd’hui souvent au cœur de l’expérience sensorielle des produits de consommation. On retrouve ainsi, sur de plus en plus de produits, des allégations relatives à l’efficacité olfactive. Ces allégations olfactives peuvent être de deux types principalement :

La performance du parfum :

Dans le secteur des produits cosmétiques et d’hygiène, l’odeur du produit est un levier majeur pour déclencher l’acte d’achat et de réachat. Deux critères sont principalement étudiés : la perception du parfum d’un cosmétique à l’application et la rémanence du parfum dans le temps. Ce dernier critère est primordial sur certains segments produits comme les shampooings ou les gels douches.

L’efficacité à réduire les mauvaises odeurs :

En cosmétique, ce type d’allégation est notamment utilisé pour les déodorants. Pour soutenir de telles allégations il est possible de recourir à un test in-vivo visant à évaluer l’efficacité du produit à réduire l’odeur de transpiration. D’autres produits proposent aujourd’hui de masquer ou neutraliser les odeurs. C’est notamment le cas de produits capillaires visant à éliminer les odeurs de pollution, de cuisine ou de cigarette sur les cheveux.

En laboratoire, les protocoles d’évaluation des propriétés olfactives de produits cosmétiques reposent sur 2 étapes clés :

  • En premier lieu, l’échantillonnage :

La technique d’échantillonnage utilisée dépend fortement du segment de produit visé, du produit lui-même et de l’objectif de l’étude. Pour certains types de produits, des normes existent. Lorsque ce n’est pas le cas, il convient de mettre en œuvre des stratégies d’échantillonnage personnalisées et adaptées au produit à tester. Ainsi, il est important que l’environnement d’essai soit aussi proche que possible du comportement réel du consommateur lors de l’utilisation du produit. A ce titre des protocoles in-vitro ou in-vivo peuvent être mis en place en fonction de l’allégation recherchée.

  • En second lieu, l’analyse :

Pour évaluer l’odeur d’un produit, on peut recourir à des techniques d’analyse sensorielle, à des méthodes d’analyse moléculaire, ou encore à une combinaison des deux. Evaluer les propriétés olfactives d’échantillons avec un panel d’analyse sensorielle nécessite de mettre en place des protocoles de sélection et de formation des panélistes appropriés, permettant la définition d’un vocabulaire olfactif commun et adapté, ainsi qu’une reproductibilité et une répétabilité des essais. L’intensité de l’odeur, le caractère hédonique et la description de l’odeur sont notamment des paramètres d’intérêts pour évaluer une odeur, comparer des échantillons ou encore pour justifier d’une amélioration significative de la perception. Ces évaluations permettent de disposer très rapidement d’informations basées sur la perception humaine et donc proches du ressenti du consommateur final. Néanmoins, des analyses moléculaires complémentaires peuvent s’avérer pertinentes pour comprendre le mode d’action d’un ingrédient ou d’une formule et ainsi appuyer les résultats obtenus sensoriellement.

 

Des instruments de type GCMS/TOF peuvent être utilisés afin d’analyser qualitativement et quantitativement les émanations volatiles des produits à tester, à des niveaux de concentration 100 fois inférieurs à ceux des instruments GC-MS standard. L’établissement d’un lien entre les informations moléculaires obtenues par GCMS/TOF et l’odeur perçue permet de comprendre en détail quelles molécules impactent l’odeur globale d’un produit.

 

Contact

Charlotte Tournier

Head of Sensenet

ctournier@sensenet.net

https://www.sensenet.net/

 

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